Le développement du cancer de la prostate se fait le plus souvent dans la partie périphérique de la prostate. La prostate est une glande de l’appareil génital masculin. Elle produit et stocke le liquide séminal composant majoritaire du sperme. Elle ne produit pas d’hormone.
C’est une glande de petite dimension dont le poids normal est de 20 à 25 g. Elle est située immédiatement sous la vessie et entoure le canal de l’urètre. Ce canal assure l’évacuation des urines, de la vessie vers l’extérieur.
Les pathologies sont soient liées au volume (difficultés urinaires) soient en rapport avec un cancer.
Le cancer de prostate est un cancer très fréquent puisque c’est le premier en fréquence chez l’homme après 50 ans. On estime qu’un homme sur huit développera un cancer de prostate avant 75 ans. C’est la troisième cause de mortalité par cancer pour les hommes. Les facteurs de risques identifiés sont l’âge, l’origine ethnique et les facteurs génétiques.
Comme pour de nombreux autres cancers, l’hygiène de vie et l’alimentation ont leur importance. L’activité physique et la pratique régulière du sport sont des facteurs de prévention de l’apparition du cancer de la prostate et de diminution du risques de récidive après traitement.Dans ce cadre l’association française d’urologie a organisé la journée «je roule contre le cancer de la prostate»
Il n’existe pas UN cancer de prostate mais DES cancers de prostate.
Le premier résultat attendu de la biopsie est bien sûr la présence d’un cancer ou son absence . Mais si un cancer est présent la biopsie nous renseigne également sur le type d’agressivité de ce cancer . Les cancers peu agressifs (jusqu’à 30 ou 40 % des nouveaux diagnostics) peuvent faire l’objet d’une surveillance active.
Les cancers plus agressifs peuvent nécessiter un traitement. Plusieurs modalités de prise en charge sont possibles : chirurgie, radiothérapie, traitement par radio fréquence, traitements médicamenteux. La chirurgie reste un pivot central du traitement. Il s’agit de la prostatectomie totale.
Elle est réalisée en cas de cancer de la prostate. Celui-ci aura été préalablement mis en évidence par la réalisation de biopsies prostatiques. La prostatectomie totale consiste en l’ablation de la prostate, des vésicules séminales. Dans certains cas, on réalise l’ablation des ganglions lymphatiques satellites (curage ganglionnaire).
Il existe d’autre possibilité de traitement : la radiothérapie, la curiethérapie, les traitements focaux ou la surveillance active. Les indications, les avantages et les inconvénients de chacun des traitements auront été discutés préalablement lors des rendez-vous avec votre urologue.
Le choix de la prostatectomie radicale tient compte de l’âge du patient, de son état général et des caractéristiques de la tumeur.
C’est une intervention qui se déroule sous anesthésie générale, elle peut s’effectuer de plusieurs façons différentes :
L’utilisation du robot chirurgical Da Vinci a permis des progrès importants dans la technique opératoire. Elle permet :
Le chirurgien urologue retire la totalité de la prostate et les vésicules séminales. Si cela est nécessaire, on réalise l’ablation des relais ganglionnaires satellites. La prostate ayant été retirée une couture (suture) est réalisée entre la vessie et le canal de l’urètre permettant de rétablir la continuité. Cette couture est protégée par la mise en place d’une sonde urinaire.
La prostate et l’ensemble de ce qui a été retiré est transmis au laboratoire pour une analyse histologique (service d’anatomopathologie) ses analyses permettront de déterminer avec précision le degré d’extension des cellules cancéreuses. Le résultat sera transmis à votre chirurgien plusieurs jours après l’intervention. La surveillance postopératoire sera très précise. Sur le plan tumoral elle comprendra notamment un dosage régulier du PSA.
Le docteur Adjiman est l’un des membres fondateurs du centre d’urologie de Paris. Le centre dispose de son propre service d’urologie au sein du Centre Médico Chirurgical Ambroise Paré à Neuilly.
Le classement du point 2021 le situe en première position en Île-de-France pour la chirurgie robotique du cancer de la prostate.
Nous avons été le premier centre privé à Paris et en Île-de-France à disposer d’un robot chirurgical en urologie. Nous sommes régulièrement classé premier centre privé en Île-de-France pour la chirurgie par robot du cancer de prostate. Notre expérience de plus de 10 ans porte sur plusieurs milliers de patients opérés.
Dans la très grande majorité des cas, la prostatectomie radicale se déroule sans complication post-opératoire,grâce à une prise en charge en équipe spécialisée La durée de l’hospitalisation est variable, l’utilisation du robot chirurgical permet généralement une sortie précoce entre 3 et 5 jours après l’intervention, il y a généralement peu de douleurs post-opératoires ce qui autorise le premier lever dès le lendemain de l’intervention chirurgicale et une alimentation précoce.
Un traitement contre la douleur est systématiquement prescrit et un traitement anticoagulant est poursuivi y compris après la sortie pour prévenir le risque de phlébite.
Comme pour tout acte chirurgical la prostatectomie peut s’accompagner de risques et de complications en rapport avec l’anesthésie ou le geste chirurgical lui-même.
Avant l’intervention votre urologue et l’anesthésiste vous en auront informé. Une fiche spécifique vous aura été remise.
Les enjeux de l’intervention sont à la fois tumoraux, sexuels et urinaires.
Parmi les effets indésirables liés à la prostatectomie totale les troubles de l’érection et l’incontinence urinaire sont les plus fréquents. Ceux-ci ne sont cependant ni constants ni définitifs.
L’ablation de la prostate et des vésicules séminales suppriment le volume de l’éjaculation mais la sensation orgasmique reste conservée.
Des dysfonctionnements érectiles de type impuissance peuvent être retrouvés. Ils sont liés à la proximité des pédicules vasculo-nerveux (contenants les nerfs de l’erection). La distance séparant la prostate de ces structures varie de moins de 1 mm a 3 mm maximum .De plus les nerfs ne sont pas visibles car de diamètre très réduits.
L.utilisationdu robot Da Vinci permet cependant de pratiquer des tech niques dites « préservatrices ».schématiquement en passant plus ou moins près de la prostate en fonction notamment des caractéristiques de la tumeur
En post opératoire immédiat il est extrêmement fréquent de constater des troubles importants.
Ils s’améliorent pour la plupart des patients dans les mois qui suivent et ce jusqu’à 18 mois après l’intervention chirurgicale. Cette période fait l’objet d’une authentique rééducation érectile et des traitements médicaux pourront être proposés afin de rétablir une sexualité satisfaisante. Ce risque d’impuissance dépend de l’âge, de la puissance sexuelle avant l’intervention et du choix lors de l’intervention de préserver ou non les nerfs érecteurs en fonction de l’extension initiale de la maladie cancéreuse.
L’urologue accompagne le patient et lui propose des solutions techniques mais l’accompagnement émotionnel est essentiel.
L’incontinence urinaire initiale est fréquente mais celle-ci sera transitoire. La sonde urinaire permettant de protéger la couture interne entre la vessie et l’urètre est habituellement laissée quelques jours, le temps de la cicatrisation. C’est à son retrait que les fuites urinaires peuvent apparaître.
Pendant cette phase, il est souvent nécessaire d’utiliser des protections masculine. En général c’est une phase transitoire qui peut durer de quelques jours à quelques semaines.
Naturellement vous en aurez été informé précisément avant l’intervention. Il est très important à ce stade de ne pas perdre confiance.
L’importance des fuites est très variable pouvant aller de quelques gouttes lors d’efforts (notamment les changements de position), à des fuites plus significatives. Les fuites peuvent être présentes surtout en deuxième partie de journée témoignant d’une certaine fatigabilité du sphincter.
Des exercices spécifiques vous auront été conseillés. Il est également important d’aller uriner à heure régulière. Dans cette phase, la consommation d’alcool est déconseillée car elle produit un relâchement musculaire du sphincter. Lors de la première visite postopératoire, si les fuites demeurent, une rééducation vous sera proposé avec un kinésithérapeute spécialisé. Dans la pratique, cela est peu fréquent. En aucun cas vous ne serez laissé seul avec ce trouble, votre urologue est là pour vous accompagner. Dans l’immense majorité des cas, le recouvrement se fait de façon rapide.
Ainsi le rôle de l’urologue et de son équipe n’est pas seulement de vous accompagner lors du geste chirurgical mais aussi et surtout de vous suivre et vous guider en post opératoire pour votre convalescence.
Ils sont sous la direction du chirurgien urologue et du médecin de l’étage d’urologie. Les soins sont dispensés par une équipe d’infirmière assistée par des aides-soignantes, ainsi que par des kinésithérapeutes.
Ces équipes sont spécialisées en urologie.
Votre chirurgien urologue le Dr Adjiman et votre anesthésiste vous verront quotidiennement jusqu’à votre sortie.
Votre hospitalisation se déroulera à l’étage d’urologie. Votre chirurgien et l’anesthésiste seront présents et notre médecin d’étage vous prendra en charge quotidiennement.
Nos équipes d’infirmières, de kinésithérapeutes, et d’aide-soignante sont dédiés à l’étage
d’urologie. Elles ont une grande habitude de la prise en charge postopératoire des patients.
Si votre sortie se fait avec la sonde urinaire elle vous montrerons très précisément comment vous
en occuper, ce qui est relativement simple.
La sortie sera préparé par notre assistante Madame Elsie Crespy. Elle est présente quotidiennement à l’étage d’urologie où se trouve son bureau. Vous aurez été en contact avec elle avant votre hospitalisation.
Elle vous remettra vos ordonnances de sortie qui auront été préparées avec le docteur Adjiman.
Les ordonnances peuvent comprendre des soins infirmiers à domicile, des médicaments.
Elle organisera également votre prochain rendez-vous.
Mme Elsie Crespy
Tel 01.46.41.87.75
Email secretariat-urologie@clinique-a-pare.fr
L’avantage de la prostatectomie sous assistance robotique est le faible niveau de douleurs postopératoire. Votre ordonnance de sortie comprendra cependant les antalgiques si cela était nécessaire. Une injection quotidienne d’anticoagulants est nécessaire généralement jusqu’à 15 jours après votre sortie. Les douches sont autorisées. Il n’y aura pas de fils à retirer sur la peau car ceux-ci se résorbent spontanément
La marche est autorisée et recommandée . Il ne faut toutefois pas faire d’effort physique significatif ou d’activité sportive. Une fiche de conseils spécifique vous sera donnée.
Il est nécessaire de boire de façon abondante et il est possible d’observer la présence d’un peu de sang dans les urines. L’alimentation pourra être normale.
La première visite postopératoire est généralement proche, destinée à l’ablation de la sonde urinaire.La date sera fixée avec le docteur Adjiman.