La prostate est un organe situé sous la vessie. Celle -ci, dans sa partie basse, constitue un entonnoir qui se prolonge par le canal de l’urètre, qui traverse la prostate en son centre.
Lors de la traversée prostatique les parois du canal sont en réalité constitué par les parois des deux lobes latéraux de la prostate. C’est ce que l’on appelle l’urètre prostatique. Le sphincter principal du canal urinaire est situé immédiatement sous la prostate.
La prostate produit un liquide appelé liquide séminal, qui sert à nourrir et à compléter la maturation des spermatozoïdes. Elle ne produit pas d’hormones.
Son volume normal et d’environ 15 à 20g. À partir de 50 ans, la très grande majorité des hommes ont une prostate qui augmente de volume. Cette augmentation peut être très variable : de très modeste à très volumineuse, sans que l’on en connaisse la raison. C’est le développement de l’adénome bénin de la prostate.
L’adénome de prostate (appelé également hyperplasie bénigne) est un grossissement bénin de la partie centrale du tissu prostatique,qui se fait le plus souvent dans la portion au contact du canal de l’urètre, ce qui explique les difficultés urinaires. Ce sont les deux lobes latéraux de la prostate qui s’hypertrophient.
Parfois le développement du volume se fait à proximité de la sortie de la vessie, avec l’apparition d’un troisième lobe, appelé median ,Placé entre les deux lobes latéraux de la prostate, il entraîne des difficultés urinaires généralement importante car il fait clapet sur la sortie de la vessie.
A noter qu’ il n’y a pas toujours de parallélisme entre la taille de la prostate et les difficultés qu’elle peut engendrer. Ainsi, l’augmentation de volume global de la prostate peut être modeste mais pour autant si l’hypertrophie se fait immédiatement au contact du canal de l’urètre les difficultés peuvent être importantes. A L’inverse, l’augmentation de volume peut se faire vers la périphérie sans concerner la portion du tissu placé au contact de l’urètre. L’adénome de prostate peut alors atteindre un volume conséquent sans engendrer de troubles urinaires.
Les troubles urinaires sont schématiquement liés à l’obstruction qui entraîne une réduction du jet urinaire et une augmentation de la fréquence mictionnelle. Ce sont les symptômes de l’adénome de prostate.
Le traitement chirurgical de l’adénome prostatique concerne un nombre restreint de patients.
un bilan complet doit être réalisé dont le but est de déterminer l’importance de la gêne et de l’altération du confort de vie mais également de dépister les éventuelles complications de l’adénome de prostate.
Il s’agit d’interroger le patient sur la gêne qu’il peut ressentir au quotidien, de faire pratiquer un examen des urines (ECBU), un dosage de PSA, et de réaliser une échographie de l’appareil urinaire. Il s’agit également d’écarter la possibilité d’un cancer de prostate associé.
Au terme de ce bilan on propose soit une surveillance, soit un traitement médicamenteux et plus rarement d’emblée un traitement chirurgical.
Les indications chirurgicales résultent soit de l’échec du traitement médicamenteux, soit de l’apparition de complications secondaires à l’obstruction prostatique.
Le traitement chirurgical de l’adénome de prostate est principalement basé sur la résection endoscopique du tissu prostatique. Cette technique permet à la fois d’obtenir un résultat très durable dans le temps et d’autres part d’analyser le tissu prostatique retiré.
Les matériels chirurgicaux ont connu d’importants progrès, permettant de gagner de façon constante en sécurité et de traiter par voie endoscopique des prostate volumineuse.
Pour les prostates d’un poids supérieur à 100–120 g il est nécessaire d’avoir recours à d’autres techniques ; il peut s’agir soit du traitement par le robot chirurgical soit d’un traitement par laser.
Sous anesthésie, il s’agit d’introduire une caméra opératrice par le canal de l’uretre ,permettant de se retrouver ainsi au centre de l’adénome prostatique. La caméra opératrice est muni d’un système qui permet de découper le tissu prostatique en petits copeaux. Elle permet également la coagulation des vaisseaux sanguins. Le but de l’intervention chirurgicale étant de créer une cavité centrale pour élargir le canal de l’urètre. La qualité et la durée du résultat obtenu sont largement fonction de la quantité de tissu prostatique retiré.
Les caméras d’aujourd’hui permettent une vision très claire tout le long de l’intervention chirurgicale. Cela permet ainsi de parfaitement repérer la zone du sphincter urinaire et de la préserver de façon extrêmement sûre.
En fin d’intervention, les copeaux sont retirés pour être portés à l’analyse anatomo pathologique.
Une sonde urinaire est placée permettant d’effectuer un lavage au sérum physiologique, de la zone chirurgicale pour éviter le saignement postopératoire.
Pour les adénomes de prostate les plus volumineux (d’un poids supérieur à 100–120 g), la résection endoscopique n’est plus le traitement idéal. Le traitement des volumineux adénomes prostatiques peut se faire avec le robot chirurgical. Le but de l’intervention est de retirer (énucléer) l’adénome de prostate qui comprime le canal de l’urètre et occupe toute la partie centrale du tissu prostatique. L’utilisation du robot chirurgical permet de reproduire l’intervention classiquement faite par ouverture chirugicale, en évitant précisément cette ouverture et en assurant des suites plus sûres et plus rapides. On constate en particulier une nette diminution du saignement pendant et après l’intervention, une nette diminution des douleurs postopératoires ce qui autorise une sortie rapide. L’intervention se fait par des petits trous placés sur la paroi de l’abdomen permettant l’introduction des instruments miniaturisés, articulés du robot et utilisation de la caméra 3D. Cela permet ainsi de parfaitement repérer la zone du sphincter et de la préserver de façon extrêmement sûre.
En fin d’intervention le tissu prostatique retiré est porté à l’analyse anatomo pathologique .Une sonde urinaire est laissée en place permettant un lavage au sérum physiologique évitant le saignement postopératoire.
Le plus souvent l’irrigation, effectuée par la sonde urinaire, est stoppée le lendemain de l’intervention chirurgicale. Ce qui permet aux patients de se lever et de marcher librement. La sonde urinaire est généralement retirée au deuxième jour. La sortie peut alors être autorisée.
Les premiers jours après l’intervention chirurgicale, il est fréquent de constater la présence d’un peu de sang dans les urines. Cela ne doit pas vous inquiéter. Il suffit de quelques gouttes de sang pour colorer fortement les urines.Durant toute cette période, il est important de boire de façon abondante soit 1,5 l à 2 l d’eau par jour.Il est normal que la fréquence urinaire soit également assez importante, et qu’il y ait des envies urgentes. Parfois quelques brûlures urinaires. Globalement, les suites opératoires ne sont pas douloureuses. Très rapidement par contre le débit urinaire est de bonne qualité. Il faut en général trois semaines pour que les phénomènes liés à la cicatrisation s’estompent progressivement.
L’hospitalisation se fera dans le service d’urologie. Le docteur Adjiman et l’anesthésiste passeront quotidiennement vous voir jusqu’à votre sortie.
Les infirmières, les aides-soignantes sont spécialisé en urologie. Elles sauront vous montrer et vous expliquer parfaitement comment vous déplacer avec la sonde urinaire.
Notre médecin d’étage complétera la surveillance qui sera effectuée quotidiennement par le docteur Adjiman et l’anesthésiste.
Avant votre admission vous aurez été en contact avec notre assistante Madame Elsie Crespy
Son bureau se trouve placé à l’étage d’urologie. Elle vous aidera dans toutes vos démarches administratives.
La durée d’hospitalisation est brève, de l’ordre de 48 à 72 heures.
Elle vous remettra, à votre sortie l’ordonnance pour les traitements postopératoire. Celle-ci aura été rédigé par le docteur Adjiman.
Mme Elsie Crespy
Tel 01.46.41.87.75
Email secretariat-urologie@clinique-a-pare.fr
L’intervention n’est pas douloureuse.
La période postopératoire immédiate peut être marquée par la présence d’un peu de sang dans les urines ce qui ne doit pas vous inquiéter. Il convient de boire de façon abondante. Les urines peuvent être colorées jusqu’à une dizaine de jours après l’intervention.
La fréquence des mictions peut être également un peu augmenté les premiers jours postopératoires.
La marche est autorisée. Le sport et l’activité sexuelle ne sont pas recommandés durant le premier mois . L’alimentation peut être normale. Il convient de ne pas être constipé, car les efforts de poussée pour aller à la selle peuvent générer des saignements dans la zone chirurgicale.
Un document d’information spécifique vous aura été remis. En cas de problème le docteur Adjiman se tient à votre disposition pour tout conseil complémentaire.
La première visite postopératoire a lieu généralement trois semaines à un mois après votre sortie. Il vous sera demandé de réaliser un test bactérien des urines (ECBU).